Version accessible à tous

Vous êtes ici:

Gravures

Dessins

Photos et cartes postales

Presse

Général:

Page d'accueil

Chronique de l'époque

" Le village de Culoz, entouré d'excellents vignobles que son vieux château domine est à un kilomètre de la station dont l'importance croîtra de jour en jour et donnera peut-être naissance à une véritable ville. D'ailleurs, l'embranchement du chemin de fer sarde le "Victor-Emmanuel", lui donne déjà un grand mouvement, quoique ce chemin soit à voie unique.
Mais en attendant la grandeur future de cette charmante localité jusqu'ici modeste, le 1er septembre 1857 marquera d'une pierre blanche l'historique obscur de son passé.
Ce jour mémorable vit la cérémonie imposante et solennelle de la pose de la première pierre par des mains royales, du beau pont sur le Rhône, qui doit porter les locomotives aux flancs pourfendus du Mont-Cenis.
Ce jour-là, donc, le ciel était gris et les nuages descendaient à l'Ouest par d'imposantes masses noires. Cependant, le train spécial venant de Lyon s'arrêta devant Culoz assailli par une pluie fine et serrée. Il était environ neuf heures. Tout à coup un bâtiment à vapeur fut signalé, remontant le Rhône:"Le roi! Le roi!" crie-t-on de toutes parts.
Bientôt on perçut les panaches bleus et rouges des carabiniers royaux rangés sur le devant de la tente royale et l'on entendit les accords de la musique d'un régiment piémontais.
Le bateau ayant accosté, Sa Majesté mit pied à terre, suivi d'une foule d'officiers de sa Maison et de son gouvernement, des administrateurs des lignes de Victor- Emmanuel et de Lyon à Genève.
Puis, Sa Majesté se dirigea vers l'estrade et les discours commencèrent, dans lesquels il fut rendu hommage aux efforts tentés par les deux compagnies qui allaient construire, à frais communs, le pont de Culoz pour opérer le rapprochement si nécessaire des intérêts des deux Etats.
Puis, Mgr l'archevêque de Chambéry bénit la pierre fondamentale du nouvel édifice pierre coupée dans les blocs granitiques du Mont-Cenis par le premier coup de mine allumé par le roi au point d'ouverture de la percée projetée et Sa Majesté l'a scellée après que les monnaies et les pièces d'usage y eurent été placées.
Le roi est ensuite monté sur un vapeur de transbordement afin d'accompagner sur le territoire français le prince impérial qui repartait pour Paris.
Revenu à bord de son bâtiment, Sa Majesté Victor Emmanuel disparut bientôt aux regards de la foule, emporté vers Aix sur l'aile de la vapeur.
Ainsi se passa la fête de Culoz suivie d'autres manifestations qui eurent lieu à Aix et à Chambéry".

(Extrait du Guide historique de Lyon à Seyssel de 1858)

Retour

Retour à la Page d' accueil